Le compte Instagram de Louise Delage, 25 ans, ressemble à celui de nombreuses autres jeunes femmes de la plateforme. Elle poste des photos de rencontres entre amis, de vacances à la plage et de nombreux selfies avec des boissons fraîches à la main. Cette dernière a rendu méfiante ses plus de 100 000 followers au fil du temps : les boissons alcoolisées sont présentes d’une manière ou d’une autre dans chacune de ses photos. Certains utilisateurs ont commencé à interroger Louise sur ses habitudes de consommation d’alcool dans les commentaires.
Finalement, le secret a été révélé : le compte est l’œuvre d’une agence de marketing parisienne qui souhaite l’utiliser pour attirer l’attention sur l’abus d’alcool et l’omniprésence de l’alcool sur les réseaux sociaux.
Comme l’a montré une étude récente des universités de l’État de Caroline du Nord et de l’Ohio, les publications sur la consommation d’alcool sur les réseaux sociaux sont en réalité un indicateur plus fiable d’un problème d’alcool potentiel que les habitudes de consommation d’alcool d’une personne. Les étudiants qui se présentent comme des « buveurs » courent un plus grand risque de développer des problèmes liés à l’alcool, affirment les auteurs de l’étude. À l’inverse, à l’avenir, les personnes à risque pourraient être identifiées via leurs réseaux sociaux.