DLa Karlsplatz de Vienne et son bassin d’eau ne sont pas le monde. L’eau scintille encore comme une promesse de mer, les palmiers dans les pots de fleurs surdimensionnés laissent bruisser leurs feuilles au vent. Depuis le début de la pandémie, la place autour de la Karlskirche et du Resselpark est plus que jamais un lieu de rencontre populaire, même en ce jeudi soir du début de l’été, même si le ciel est gris et lourd. C’est un moment qu’apprécie Helge Timmerberg. Si le monde s’éloigne à cause du virus, il suffit alors d’amener le monde à Vienne.
Auteur Timmerberg : « J’ai l’impression d’être debout comme à Rome »
Timmerberg a 69 ans. Un homme mince en jean et manteau, les cheveux mi-longs dressés dans toutes les directions, la fameuse cigarette serrée entre son index et son majeur. Il est têtu d’une manière agréable, ne donne jamais de leçons, préférant parler de manière détendue. Homme du monde, a beaucoup voyagé. Timmerberg est journaliste depuis 50 ans en chemin. À 17 ans, il fait son premier voyage en Inde et au LSD ; il vivait au Maroc et consommait des montagnes de drogue à Cuba. Il écrivit pour les magazines « Tempo » et « Wiener » et devint plus tard l’un des rédacteurs les mieux payés de sa génération au tabloïd « Bunte ». Il a récemment reçu beaucoup d’argent pour la biographie du fabricant allemand de vis Reinhold Würth. « L’argent n’était pas particulièrement bon pour moi », affirme Timmerberg sur la Karlsplatz : « J’ai commencé deux romans et j’ai échoué les deux fois. Pendant un an, j’ai vécu comme si écrire était mon passe-temps. » Il aime suivre ses histoires en riant.
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