Léa

Recommandations de films pour les moments sans cinéma

Le pool d’où ont été tirées les informations suivantes est monumental : cette liste est distillée à partir d’environ 600 films de tous types et de toutes durées, vus sur les portails de streaming depuis le premier confinement. Les critères de sélection : Des portails proposant une large gamme d’offres et des films susceptibles d’enthousiasmer et disponibles en ligne dans une qualité acceptable. Aucune série. Pas de films qui étaient déjà à l’affiche dans nos cinémas de toute façon. Le problème : il y en a encore trop. Alors, ad absurdum, commençons par A.

  1. Un pour Adam Sandler. Le comédien dont le style d’acteur exalté pourrait mettre ses amis et sa famille à l’épreuve. Un véritable humaniste (« The Week Of » : comme un film de Jean Renoir) et un grand perdant (« Uncut Gems », comme Scorsese). Les deux sur Netflix.
  2. A est pour les algorithmes terribles. Échappez à l’image que Netflix a de vous. On y verra le nouveau grand « I’m Thinking of Ending Things » de Charlie Kaufman, la valse d’action française « Stray Bullet » et le toujours invaincu « Richard Pryor: Live in Concert » (1979).
  3. Une alternative, le meilleur qui soit à AmazonDisney+Netflix : Mubi.com. Un nouveau film chaque jour qui reste en ligne pendant 30 jours – actuellement réalisé par Kluge, Pabst, Rohmer et Rossellini. Et une riche archive supplémentaire dans laquelle vous pourrez retrouver la magnifique œuvre des années 70 de l’Indien Mani Kaul ainsi que « Apocalypse Now ».
  4. A pour animation – pour une respiration plus courte. Chefs-d’œuvre de David OReilly (« Le monde extérieur »), Don Hertzfeldt (« Le monde de demain ») et d’Autriche : « Opération Jane Walk » de Leonhard Müllner et Robin Klengel. Bonus pour les adversaires félins : « Trash Cat » de Kelsey Goldych.
  5. Un pour archives – même si seules quelques archives cinématographiques placent leurs flux sous la devise rareté-classicité-qualité numérique. Les Archives cinématographiques coréennes (« Obaltan / Aimless Bullet », 1961), l’EYE Film Institute d’Amsterdam (« Komedie om Geld » de Max Ophüls, 1936) et la Cinémathèque de Paris (sept œuvres majeures de Jean Epstein) le font avec plaisir.
  6. A pour débutant : De toutes les écoles de cinéma, seule la DFFB de Berlin possède de grandes archives en ligne, où se trouvent, entre autres, le premier film avec la future star de Werner Herzog, Bruno S. (« Bruno le Noir ») et de nombreux films de 1968. le cinéma révolutionnaire attend.
  7. A pour avant-garde : UbuWeb – le trésor ultime, de Dada à Guy Debord en passant par Philip K. Dick en interviews (malheureusement souvent en qualité pirate). Et, sur Vimeo, « The Voyagers » de Penny Lane, le cadeau de mariage de l’artiste à son mari.
  8. A est pour l’autre histoire du film : celle du point de vue féminin. De la diva Lyda Borelli (« Rapsodia Satanica », restaurée sur la musique originale par Pietro Mascagni) à « Not A Pretty Picture » de Martha Coolidge.
  9. A comme Films d’artistes : comment l’image en mouvement a donné une seconde vie à l’art visuel, au-delà du marché – autrefois (les « Publicités télévisées » de Chris Burden) et maintenant (l’essai de Moyra Davey « Hemlock Forest »).
  10. A est pour « Les Américains ». C’est donc une série après tout. Pas vonmais sur l’émetteur N. Pour ceux qui ne peuvent tout simplement pas le faire sans se gaver. Alors au moins, ça devrait être le meilleur.
A lire :  « Everywoman » de Milo Rau au Festival de Salzbourg : Plus de compassion !

A pour Tolérance à l’ambiguïté : Rien ne remplace le cinéma. Mais le streaming peut rester.

Alexandre Horwath

Netflix.com

Mubi.com [Mani Kaul z.B. hier und hier]

Le monde extérieur (2010, David OReilly)

Le monde de demain (2015, Don Hertzfeldt)

Opération Jane Walk (2017, Léonhard Müllner et Robin Klengel)

Chat poubelle (2015, Kelsey Goldych)

Obaltan / Balle sans but (1961, Yu Hyun Mok)

Comédie pour de l’argent (1936, Max Ophüls)

Films de Jean Epstein sur HENRI

Bruno le Noir (1969, Lutz Eisholz)

Ubu.com

Les Voyageurs (2010, Penny Lane)

Rhapsodie satanique (1915/17, Nino Oxilia)

Pas une jolie image (1976, Martha Coolidge)

Publicités télévisées (1973-1977, Chris Burden)

Forêt de pruche (2016, Moyra Davey)

Vous pouvez en savoir plus sur le cinéma de Horwath et ses trouvailles en ligne dans les six podcasts (« Shutdown Stories ») que Bert Rebhandl partage avec lui depuis mars 2020 sur la page d’accueil du magazine cinématographique berlinois « Cargo » (www.cargo-film. de).publié.

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